Le Global Gender Gap Report 2024, publié par le Forum économique mondial, révèle que l’écart entre les sexes à l’échelle mondiale n’a progressé que de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’année précédente, atteignant 68,5%. Au rythme actuel, il faudra 134 ans pour atteindre la parité totale !
Cette 18e édition du Global Gender Gap Report se base sur quatre axes principaux : la santé, l’éducation, le domaine économique et la politique. 146 pays se sont ainsi vus attribuer des scores pouvant aller de 0 à 100 points de pourcentage, 100 étant l’égalité totale entre les sexes.
Quelques chiffres
L’Indice mondial de l’écart entre les sexes 2024 révèle qu’aucun pays n’a atteint la parité totale. Cependant, 97 % des économies analysées ont comblé plus de 60 % de leur écart, contre 85 % en 2006.
L’Islande (93,5 %) conserve sa première place pour la quinzième année consécutive. C’est la seule économie à avoir comblé plus de 90 % de son écart entre les sexes. Parmi les neuf autres pays du top 10, huit ont comblé plus de 80 % de leur écart.
L’Europe domine largement le classement en occupant sept places sur dix. En plus de l’Islande, on y retrouve la Finlande (2e, 87,5 %), la Norvège (3e, 87,5 %), la Suède (5e, 81,6 %), l’Allemagne (7e, 81 %), l’Irlande (9e, 80,2 %) et l’Espagne (10e, 79,7 %). Les trois places restantes sont occupées par la Nouvelle-Zélande (4e, 83,5 %), le Nicaragua (6e, 81,1 %) et la Namibie (8e, 80,5 %). La Lituanie (11e, 79,3 %) et la Belgique (12e, 79,3 %) sortent du top 10, alors que l’Espagne et l’Irlande progressent respectivement de 8 et 2 places pour rejoindre les pays les plus performants en 2024.
Parmi les 146 économies étudiées, l’écart entre les sexes en matière de santé et de survie se comble à 96 %, celui de la scolarisation à 94,9 %, celui de la participation et des opportunités économiques à 60,5 % et celui de l’autonomisation politique à 22,5 %.
Depuis 2006, l’évolution des sous-indices diffère. L’autonomisation politique a connu la progression la plus importante, passant de 14,5 % à 22,8 % au cours des 18 dernières éditions.
Des défis importants subsistent
- L’écart de participation économique et d’opportunités reste le plus important, avec un score de seulement 60,5%.
- Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord est la région la moins performante, avec un score global de 60,5%.
- La pandémie de COVID-19 et les conflits ont ralenti les progrès vers l’égalité des sexes.
Le rapport souligne l’urgence d’accélérer les efforts pour atteindre la parité d’ici 2073. Cela implique :
- Investir dans l’inclusion des femmes et la diversité des genres dans le secteur privé.
- Mobiliser les gouvernements, les entreprises et la société civile pour un changement systémique.
Réduire les inégalités entre les sexes n’est pas seulement une question de justice sociale, mais aussi un facteur clé de la croissance économique et du développement durable. En s’attaquant aux causes profondes des inégalités et en promouvant l’autonomisation des femmes, nous pouvons créer un monde plus juste et prospère pour tous.
Sources :