La 16ème COP pour la biodiversité s’est achevée le 1er novembre dernier. L’objectif de cette COP16 biodiversité était de prendre des mesures pour mettre en place les engagements internationaux. Engagements pris dans le cadre de l’accord de Kunming-Montréal. Les Etats ont réussi à se mettre d’accord sur la représentation des peuples autochtones au sein de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Et la répartition des ressources avec la création du fonds Cali. Autre point positif, les dirigeants ont commencé à prendre conscience du lien entre la protection de la biodiversité et le changement climatique. Malheureusement, les négociations pour le financement de la protection de la biodiversité n’ont abouti à aucun accord.
Un fonds pour la nature et l’inclusion des peuples autochtones
Lors de la COP16 biodiversité les Etats ont finalement consenti à créer le fonds Cali. Ce fonds est censé permettre un partage équitable des bénéfices tirés des ressources naturelles. Les entreprises sont tenues de contribuer à hauteur de 0,1 % de leurs bénéfices. Ou à 1 % de leurs revenus issus de l’exploitation des ressources. Par exemple, les entreprises pharmaceutiques utilisant des plantes médicinales locales contribueront désormais au développement des communautés qui les cultivent, assurant ainsi un retour économique direct aux populations locales. Cependant, ces contributions sont facultatives et volontaires, ce qui ne donne aucune garantie de mise en œuvre réelle. Mais ce pas en avant reste malgré tout une avancée dans la bonne direction ! Cela permettra une utilisation plus équitable et durable des ressources naturelles.
De plus, les dirigeants ont été amené à prendre des décisions plus inclusives. En effet, un groupe permanent représentant les peuples autochtones au sein de la CDB a été créé. Le but est que les communautés locales puissent participer aux futures négociations. Aujourd’hui, l’implication des peuples autochtones, gardiens de la biodiversité, est plus importante que jamais pour la préservation des zones fragiles. Par exemple, les communautés indigènes de l'Amazonie ont présenté des solutions basées sur la nature pour lutter contre la déforestation, telles que l'agroforesterie et la gestion durable des forêts.
L’échec du financement
Le point faible de la COP16 biodiversité est l’échec de décisions sur le financement Nord-Sud pour la protection de la nature. Les pays en développement réclament un soutien durable pour protéger leurs écosystèmes, vitaux pour la biodiversité mondiale. Par exemple, les projets de reforestation en Afrique subsaharienne. Ils manquent cruellement de fonds pour être mis en œuvre à grande échelle. Ce qui compromet les efforts de restauration des écosystèmes dégradés. Malgré leurs appels pour la création d'un fonds dédié, alimenté par les pays riches, les négociations n’ont abouti à aucun accord. Cette situation révèle un grand désaccord entre les pays riches et ceux du Sud. Ce qui interroge sur la possibilité d’accords futurs.
Des avancées nécessaires
Le changement climatique impacte de plus en plus la biodiversité entraînant des catastrophes naturelles toujours plus importantes ! Les inondations en Espagne, les incendies en Australie n’ont jamais été aussi dévastateurs que ces dernières années. Mais l’important est que le lien entre la biodiversité et le changement climatique soit aujourd’hui connu ! En effet, les Etats ont conscience de cette corrélation. A l’heure où la protection de la nature est cruciale c’est déjà un grand pas en avant. Grâce à cette prise de conscience nous espérons que lors des prochaines COP un accord sur le financement de la protection de la biodiversité sera trouvé !
Sur un autre sujet, mais toujours pour la planète, la 29ème conférence annuelle de l'ONU sur le climat aura lieu à Bakou du 11 au 22 novembre 2024 ! La multiplication de ces rendez-vous mondiaux en faveur de l’environnement montre la prise de conscience collective des pays et font bouger les lignes.