La 29ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques se termine aujourd’hui à Bakou. La COP29 marque une étape importante dans la lutte mondiale contre le changement climatique. En effet, au moment où les températures atteignent des records avec 2024 qui est l’année la plus chaude jamais enregistrée. Où les catastrophes naturelles qui se multiplient comme les grandes inondations en Espagne et la pire sécheresse en Equateur depuis 60 ans qui entraine des incendies. Et où les émissions de gaz à effet de serre ont progressé de 1,3% l’année dernière ! Cette conférence était l'occasion pour les dirigeants mondiaux de renforcer leurs engagements et d'agir concrètement pour limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C.
Un accord sur les règles qui encadrent le marché des crédits carbone
La première note positive de la COP29 concerne l'encadrement du marché des crédits carbone. Des premières règles internationales ont été adoptées pour garantir la qualité et la transparence de ces crédits. Ces règles établissent une méthodologie pour calculer précisément le nombre de crédits qu'un projet peut générer. L’objectif est de s'assurer que les projets apportent des réductions réelles et mesurables des émissions de gaz à effet de serre. Elles incluent également des mécanismes pour gérer les pertes, par exemple si une forêt brûle.
Ce marché a pour objectif de permettre aux pays ou entreprises de compenser leurs émissions carbone en achetant des crédits carbone générés par des projets responsables. Comme par exemple, la reforestation, la conservation des habitats naturels ou la transition vers des énergies renouvelables comme le solaire ou l'éolien. Le but est d’accélérer le financement de projets bas carbone afin de favoriser leur développement.
Ce cadre réglementaire vise à instaurer un marché du carbone plus structuré et crédible. Un élément essentiel pour mobiliser des financements climatiques à grande échelle.
Un pas vers l’arrêt des énergies fossiles
La seconde avancée de la COP29 est qu’un accord a été signé par 25 pays visant à mettre fin à la construction de nouvelles centrales à charbon. Les termes de l'accord incluent l'intégration de cet engagement dans les futurs plans climatiques nationaux.
Sachant que le charbon reste l’une des sources d'énergie les plus émettrices de dioxyde de carbone. Cette promesse renforce ainsi la transition mondiale vers des sources d'énergie plus propres.
Parmi les signataires figurent des pays comme la France, l'Allemagne et le Canada. Ainsi que le Royaume-Uni qui a déjà supprimé toutes ses centrales à charbon. Mais aussi des nations fortement dépendantes du charbon, comme l'Australie. Cependant, les grands consommateurs de charbon comme la Chine, l'Inde et les États-Unis ne se sont pas joints à cet accord. Cette mesure constitue un pas important dans la réduction de l’utilisation des énergies fossiles.
Un accord sur le financement
La COP29 à Bakou s'est achevée avec un accord sur le financement climatique ! En effet, les pays développés vont verser 300 milliards de dollars par an aux pays en développement jusqu'en 2035. Les négociations ont été marquées par des désaccords entre les pays développés et en développement. En effet, les pays en développement demandaient entre 440 et 900 milliards de dollars par an d'aide climatique aux pays riches. Et les pays développés insistaient de leur côté pour que des économies émergentes comme la Chine et l'Inde participent également au financement.
La COP29 s'achève sur un bilan contrasté mais il y a des constats dans le monde qui sont encourageants ! Les émissions de gaz à effet de serre diminuent dans certains pays développés. En Europe, par exemple, elles sont en baisse constante depuis 1990. Et aux États-Unis, une réduction est enregistrée depuis 2005. Si ces efforts ne suffisent pas à compenser l'augmentation des émissions dans les économies émergentes comme la Chine, où la consommation énergétique continuent de croître rapidement, ils montrent néanmoins que la transition est en marche.