Fête de la musique 2024 : quand la musique fait bouger la planète

La Fête de la Musique, célébrée chaque 21 juin, est un événement incontournable qui transforme les rues, les places et les jardins du monde entier en une grande scène ouverte. Initiée en 1982 en France par le ministre de la Culture, cette fête populaire vise à promouvoir la musique sous toutes ses formes. Cependant, au-delà de son aspect festif, cet événement présente une occasion unique de réfléchir à l'impact environnemental des festivals et à la manière dont la musique peut devenir un vecteur de sensibilisation écologique.

Les festivals de musique, malgré leur attrait culturel et social, peuvent avoir des impacts environnementaux significatifs en raison de divers facteurs tels que la gestion des déchets, la consommation d'énergie, les déplacements et l'utilisation de ressources.

Les festivals à impact ...

  • La gestion des déchets : Les festivals génèrent une grande quantité de déchets, comprenant des emballages alimentaires, des bouteilles en plastique, des gobelets, des assiettes jetables, des mégots de cigarettes, etc. En effet, un grand festival peut générer plusieurs tonnes de déchets par jour. Par exemple, le festival de Glastonbury au Royaume-Uni produit environ 2,000 tonnes de déchets chaque année. Une partie significative de ces déchets n’est pas recyclée, finissant souvent dans des décharges ou, pire, polluant les sites naturels. Mais certains festivals atteignent des taux de recyclage élevés, bien que la moyenne reste souvent faible. À Glastonbury, environ 50% des déchets sont recyclés, mais beaucoup de festivals peinent à atteindre ce chiffre.
  • La Consommation d’énergie : les besoins en électricité pour les scènes, les éclairages, les équipements sonores et les infrastructures temporaires sont considérables. Les festivals de grande envergure peuvent consommer plusieurs centaines de milliers de kilowattheures (kWh) d'électricité. Par exemple, Coachella en Californie consomme environ 600,000 kWh sur toute la durée du festival. D’autre part, Les générateurs utilisés sur les sites isolés consomment souvent des carburants fossiles, émettant des gaz à effet de serre. Par exemple, un générateur de taille moyenne utilisé 24 heures sur 24 pendant un week-end de festival peut émettre jusqu'à 10 tonnes de CO2.
  • Le transport : les déplacements des festivaliers et des artistes représentent souvent la plus grande part de l'empreinte carbone d'un festival. Par exemple, le déplacement des festivaliers pour aller au festival et repartir représente environ 47% des émissions d’un festival. De plus, les festivals attirant des participants internationaux ont une empreinte carbone encore plus élevée.
  • L’utilisation d’eau : les besoins en eau pour la consommation humaine, les installations sanitaires, et la restauration sont importants. Un festival moyen peut consommer plusieurs milliers de litres d'eau par jour pour les besoins des toilettes, des douches et des stands de restauration. Par exemple, un festival de 50,000 personnes peut consommer environ 500,000 litres d'eau par jour. D’autre part, Le mauvais traitement des eaux usées peut contaminer les sources d'eau locales.
  • La dégradation des sites naturels : le piétinement intensif des sols par des dizaines de milliers de festivaliers peut entraîner une dégradation significative des espaces verts. Par exemple, après le festival de Glastonbury, il faut plusieurs semaines voire des mois pour restaurer les prairies utilisées. De plus, le bruit, la lumière et la présence humaine peuvent perturber les habitats naturels et la faune locale. Enfin, les festivaliers laissent souvent derrière eux des tentes, des sacs de couchage et d'autres équipements, contribuant ainsi à la pollution locale. À Glastonbury 2019, environ 10,000 tentes ont été abandonnées.

... positifs

Heureusement, certains festivals intègrent ces enjeux et se mobilisent pour réduire leur impact :

  • We Love Green (France) : Ce festival utilise 100% d'énergie renouvelable, des toilettes sèches, et met en avant la réduction des déchets plastiques.
  • Shambala Festival (Royaume Uni) : Ce festival a éliminé les bouteilles en plastique à usage unique et a atteint un taux de recyclage de 79%.
  • Boom Festival (Portugal) : Utilise des infrastructures écologiques, prône le recyclage, et consomme de l'énergie solaire pour réduire son impact environnemental.

Et bien d’autres sont reconnus comme éco-responsables : Terra Forma (Italie), Secret Solstice (Islande), Meadows in the Mountains (Bulgarie), Earth Garden (Malte), Roskilde Festival (Danemark), DGTL Festival (Pays-Bas), Lollapalooza (France), Montreux Jazz Festival (Suisse) …

R3 vous accompagne

Les festivals ont un impact environnemental considérable, mais de nombreuses initiatives et stratégies peuvent réduire cette empreinte écologique. La gestion responsable des déchets, l'utilisation d'énergies renouvelables, la promotion du transport durable et la sensibilisation des participants sont autant de mesures efficaces pour minimiser l'impact environnemental des festivals.

R3 propose des offres adaptées selon vos besoins dans le cadre de vos évènements et collabore avec plus d’une centaine d’experts, engagés et animés par une ambition commune : accélérer la transition environnementale, sociale et énergétique en aidant les entreprises à se transformer. 

Dans le domaine des loisirs et des évènements, R3 a accompagné le groupe Vivendi pour structurer et mettre en place une stratégie de décarbonation et Beevent pour mettre en place leur plateforme digitale.

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