Avec l’entrée en vigueur de la CSRD, les exigences en matière de reporting extra-financier ont changé d’échelle. Si les grandes entreprises sont déjà tenues de publier des informations détaillées sur leurs impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), les petites et moyennes entreprises (PME) sont également concernées, directement ou indirectement. Pour répondre à cette diversité de profils et de capacités, deux référentiels distincts ont été développés : LSME pour les PME cotées et VSME pour les PME non cotées.
LSME : un référentiel simplifié, mais obligatoire, pour les PME cotées
De son côté, le LSME (Listed SME Standard) est un référentiel obligatoire pour les PME cotées à partir de 2026, dans le cadre de la CSRD. Ce cadre vise à leur permettre de se conformer aux attentes réglementaires sans être soumises à la même complexité que les grandes entreprises. Il a également pour but d’éviter une discrimination sur les marchés financiers, en garantissant une base harmonisée et crédible d’informations ESG.
Basé sur la structure des normes ESRS, le LSME intègre un cadre clair avec des sections transversales (stratégie, gouvernance, modèle d’affaires...) et des thématiques ESG couvrant l’environnement, le social et la gouvernance. Le référentiel prévoit également l’intégration de la double matérialité.
Mais des simplifications notables sont prévues : le nombre de points de données est réduit à 689 (dont 32 optionnels) et plusieurs éléments sont présentés sous forme de publication volontaire ou « si applicable ».
Le LSME permet donc de répondre aux exigences réglementaires tout en tenant compte des réalités des PME cotées.
VSME : un cadre volontaire pour structurer la durabilité des PME non cotées
Le VSME (Voluntary SME Standard) est une norme de reporting volontaire destinée aux PME non cotées. Il a été conçu pour répondre aux attentes croissantes du marché et des parties prenantes, tout en allégeant la charge pour les entreprises qui ne sont pas directement assujetties à la CSRD.
L’objectif : offrir un cadre simple et structuré pour initier ou renforcer une démarche RSE, tout en facilitant l’accès aux financements durables.
Le VSME adopte une approche modulaire. Le module de base est conçu pour les PME en début de parcours : il inclut 11 publications narratives et ESG simplifiées, et jusqu’à 60 points de données selon les cas. Un module complet peut être ajouté si des partenaires commerciaux le demandent : il comprend des indicateurs supplémentaires, notamment alignés avec les exigences de la réglementation SFDR.
À noter : le VSME ne repose pas sur la double matérialité, ce qui simplifie son adoption pour les petites structures.
L’EFRAG prévoit par ailleurs un écosystème d’accompagnement autour du VSME : outils numériques, fiches pratiques, auto-évaluations… Une aide pour les PME qui souhaitent structurer leur stratégie de durabilité sans y consacrer des ressources démesurées.
Deux référentiels, une même ambition : favoriser la durabilité des PME
Qu’elles soient cotées ou non, les PME jouent un rôle essentiel dans la transition vers une économie plus durable. Les référentiels LSME et VSME ont été conçus pour leur offrir des outils adaptés, sans freiner leur développement. Le premier, obligatoire, s’adresse aux PME cotées et s’inscrit dans le cadre réglementaire de la CSRD. Le second, volontaire, vise à aider les PME non cotées à structurer une stratégie ESG crédible et alignée avec les attentes du marché.
Cependant, ces référentiels doivent encore être soumis à un vote du Parlement Européen avant d'entrer en vigueur.
Chez R3, nous accompagnons les PME dans la compréhension, le choix et la mise en œuvre de ces cadres. Grâce à notre expérience terrain et notre veille réglementaire, nous aidons les entreprises à prioriser leurs actions, structurer leur reporting, et répondre aux attentes de leurs parties prenantes.
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